Plus de 1 200 mémoires ont été retenus lors des sessions de mai et novembre 2023. Après plusieurs étapes de sélection, le jury des Mémoires du futur a retenu 8 finalistes. En attendant l’annonce des résultats le 25 avril prochain, découvrez une présentation de ces 8 travaux par les mémorialistes :

Jean-Louis Lacoste pour le sujet : « Proposition d’un outil à destination de l’expert-comptable pour une mission d’accompagnement stratégique des TPE/PME par la mise en place d’une politique RSE sur la base des lignes directrices de la norme ISO 26000 » :

« Dans un contexte de défis sociétaux et climatiques croissants, mes travaux proposent un outil et une mission permettant aux experts-comptables d’accompagner les PME dans l’intégration d’une politique stratégique de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). Cette politique, adaptée à chaque PME, est inspirée des lignes directrices de la norme ISO 26000. Soulignant l’urgence climatique et la transformation des attentes des parties prenantes, je mets en avant l’opportunité pour les cabinets d’expertise comptable d’élargir leur rôle vers le conseil multidisciplinaire à travers la mise en œuvre d’une mission à forte valeur ajoutée, sincère et pragmatique. Le mémoire, enrichi d’exemples et d’outils directement applicables, guide l’expert-comptable à travers les étapes de mise en place d’un plan d’action stratégique, offrant ainsi une voie vers la recherche de la performance globale par un engagement sociétal accru. »

Quentin Sendra pour le sujet : « L’expert-comptable au cœur de la data : proposition d’un guide méthodologique pour mettre en place la mission de business intelligence au sein d’un garage automobile »

« Les entreprises produisent quotidiennement d’importantes quantités de données, de la performance commerciale aux interactions client. Cette masse croissante, qualifiée de « Big Data », présente des défis de traitement et d’analyse, avec 70 % des entreprises déclarant manquer de ressources pour l’analyse des données. Les experts-comptables sont bien positionnés pour exploiter cette opportunité, avec l’Ordre des experts-comptables lançant des formations en datascience. La business intelligence devient cruciale, permettant une analyse en temps réel et un croisement des données métiers avec la comptabilité. Pour les dirigeants, la prise de décision est complexe, nécessitant une exploitation globale des données de l’entreprise. Dans des secteurs comme les garages automobiles, confrontés à des mutations technologiques et économiques, l’analyse de données est essentielle pour anticiper les changements. Les experts-comptables jouent un rôle clé en agrégeant et restituant les données de manière significative, avec des outils de visualisation, des objectifs cibles et une approche pédagogique. La question centrale demeure : comment la business intelligence peut-elle soutenir à la fois l’exploitation des données et le pilotage de l’activité pour les clients ? »

Thomas Cachan pour le sujet : « Facturation électronique : enjeux et plan d’action. Proposition d’une démarche d’adaptation du cabinet » :

« L’arrivée de la facturation électronique est un enjeu majeur pour la profession, qu’il convient d’anticiper et de préparer afin de mener à bien le changement. Les cabinets d’expertise comptable et leurs clients devront s’adapter à cette nouvelle obligation réglementaire. L’objectif de mon mémoire était de montrer qu’au-delà de l’obligation réglementaire, la facture électronique est source d’opportunités pour les cabinets d’expertise comptable et les organisations qu’ils accompagnent au quotidien. Ce mémoire propose ainsi une démarche concrète d’adaptation pour les cabinets d’expertise comptable en répondant aux trois enjeux majeurs de la facturation électronique que sont :

L’enjeu technique : définition des besoins, choix et mise en place des outils adaptés

L’enjeu stratégique : proposition d’une mission d’accompagnement : le diagnostic organisationnel.

L’enjeu humain : développement d’un nouveau profil de collaborateur : l’intégrateur, au cœur de la transition digitale et la mise en place d’une organisation vers la facturation électronique au sein du cabinet et auprès des clients. Grâce notamment à un kit mission, un parcours collaborateur et des outils clés en main, les cabinets pourront initier, poursuivre et accélérer le changement vers la facture électronique et l’accompagnement de leurs clients. »

Léo Martini pour le sujet : « De l’acceptation du paiement en cryptomonnaies à la gestion de ces actifs : l’accompagnement par l’expert-comptable d’une PME intervenant en B to C » :

« Découvrez comment les experts-comptables sont la clé pour guider les PME dans l’adoption du paiement en cryptomonnaies. Ce mémoire révèle l’équilibre entre les avantages (marchés nouveaux, frais réduits) et les défis (volatilité, réglementations). Il met en lumière les stratégies essentielles : veille réglementaire, gestion des risques et adaptation comptable. Un appel à l’action pour les experts-comptables prêts à naviguer dans cette nouvelle ère financière avec leurs clients. »

Sami Sehrine pour le sujet : « Recourir à la technologie no code au sein du cabinet d’expertise comptable : démarche méthodologique pour l’expert-comptable » :

« Le mémoire aborde l’impact majeur de la mutation numérique sur l’expertise comptable, marquée par l’avènement de la facturation électronique, l’intégration de l’intelligence artificielle et la transformation digitale du secteur financier, désormais considérés comme des impératifs actuels.

Il identifie la technologie No code comme une force de transformation et de renforcement digital puissante, redéfinissant les paradigmes conventionnels en offrant des outils pratiques et simples d’utilisation, favorisant ainsi l’optimisation de l’efficacité opérationnelle des cabinets d’expertise comptable.

En outre, le mémoire offre une double vision de l’utilisation du No code : d’une part, il explore comment les cabinets peuvent exploiter son potentiel pour optimiser leurs processus internes, et d’autre part, il examine comment l’intégrer dans une mission de digitalisation afin d’ouvrir un éventail de perspectives de mission pour l’expert-comptable. »

Saad Djerrari pour le sujet : « Appréciation de l’environnement de contrôle interne par le commissariat aux comptes dans un réseau de magasins à l’aide d’outils de visualisation de données » :

« L’appréciation de l’environnement de contrôle interne fait partie des diligences clés dans le cadre de l’audit d’un réseau de magasins. Dans un contexte d’érosion des honoraires et de perte d’attractivité de la profession, l’audit de cette typologie de structures soulève toutefois des problématiques techniques pour lesquelles les outils de visualisation de données forment des solutions technologiques permettant également d’adresser des enjeux managériaux et économiques. En outre, le déploiement de ces outils, suivant une démarche méthodologique structurée comprenant la compréhension des flux, l’exploitation des données, le recensement des irrégularités et aboutissant à des restitutions de qualité, permet un apport accru de valeur ajoutée au client et constitue, pour la profession, un levier de différenciation et un potentiel moyen de rétention. Ainsi, ce mémoire a pour ambition de proposer un guide méthodologique pratique, illustré à l’aide d’exemples concrets, d’implémentation d’une démarche basée sur la visualisation de données, et de fournir des indicateurs clés d’évaluation du dispositif de contrôle interne, accompagnés de supports de documentation et de restitution éprouvés. »

Jean Letendart pour le sujet : « Innovation Lab : proposition d’un guide pratique à la mise en place d’un dispositif d’accompagnement à l’innovation » :

« Face à l’instabilité cyclique de l’environnement des cabinets et aux défis stratégiques qui en découlent, l’innovation est un enjeu majeur. Ce mémoire propose un éclaircissement sur les bénéfices et les modalités de conduite d’une démarche innovante au sein d’un cabinet, en proposant un guide méthodologique et des outils pratiques permettant de mettre en place, d’animer et de pérenniser un innovation lab. Cette cellule autonome aux méthodes entrepreneuriales, logée au sein même du cabinet, vise à créer une émulation et donner vie à de nouvelles idées à valeur ajoutée. Véritable capteur de signaux faibles, le lab permet d’engager les collaborateurs et s’intègre aisément au génome des cabinets. Correctement appréhendé, ce mémoire offre aux professionnels dirigeants un protocole gage de réussite dans la conduite de l’innovation. »

Samy Caillieaudeaux pour le sujet : « Sécuriser et optimiser les missions de commissariat aux apports par une exploitation de Power BI : proposition d’un guide méthodologique à destination des commissaires aux comptes » :

« Dans un contexte où le rehaussement des seuils et la transformation numérique redessinent les contours de la profession de commissaire aux comptes, mon mémoire propose une solution innovante pour renforcer la productivité et la qualité des missions de commissariat aux apports. À travers l’exploitation de Power BI, j’ai développé un outil méthodologique semi-automatisé, permettant d’analyser et de croiser efficacement les données financières pour une évaluation précise des apports. Cette démarche offre une double amélioration : elle optimise le traitement des dossiers en interne et révolutionne la présentation des résultats aux clients par des rendus interactifs, dépassant leurs attentes. En outre, la mise en œuvre de cet outil s’accompagne de recommandations pratiques pour son intégration au sein des cabinets, incluant la formation des collaborateurs et la communication interne. Bien que conçu principalement pour le commissariat aux apports, ce guide méthodologique ouvre la voie à des applications plus larges et anticipe une évolution profonde des pratiques professionnelles à l’ère de l’intelligence artificielle générative. »